Débutées six mois avant le début de la pandémie de COVID-19, ces études à l’Institut et Haute École Santé La Source ont constitué une belle opportunité de collaborer en binôme, sur un travail de Bachelor portant sur le risque d’épuisement des soignant·e·s pendant la pandémie. Un thème passionnant qui leur a permis également de transmettre les connaissances acquises dans leurs équipes respectives et d’échanger dans cette période stressante.
Dans un contexte de prise en soins de plus en plus complexe au sein de la population, le diplôme de Bachelor en voie VAE (Validation des Acquis par Expérience) permet aux soignant·e·s « d’acquérir des compétences actuelles de la formation, correspondant au niveau d’exigences de la profession d’infirmier·ère en 2021 » explique Caroline Trautz, Responsable du développement des pratiques auprès de la Direction des soins de l’EHC.
Lors de leurs études, alors que Caroline Trautz était confrontée pour sa part au plus près de la gestion de la pandémie, Nicole Isler, infirmière référente en pédiatrie, a pu continuer à suivre les cours à distance. Malgré ce contexte, les deux soignantes ont eu le plaisir de collaborer sur un travail intitulé « COVID-19 : La gouttelette de trop pour les infirmières ».
En effet, la littérature médicale et scientifique de l’Allemagne, de l’Espagne, de l’Italie et de l’Asie, dans laquelle elles se sont alors plongées leur a permis, dans leur quotidien, de mettre des mots sur les maux. Comme d’autres soignant·e·s du monde entier, elles ont effectivement ressenti l’angoisse de transmettre le COVID-19 à des proches, de contaminer d’autres collègues, et les incertitudes liées à la situation.
Par ce travail, elles ont pu trouver et mettre en place à l’EHC des solutions inspirées de la littérature (méthodes d’isolement, évolution des protocoles par ex.). « Choisir ce sujet nous a permis de prendre du recul sur la pandémie et de la vivre avec un plus grand éclairage. Nous avons pu acquérir des connaissances essentielles sur la pandémie, les partager et les transmettre à nos collègues » explique Nicole Isler.
« Face au risque d’épuisement important lié à cette période, lors duquel la vie sociale s’est soudainement arrêtée, il est apparu lors de nos recherches qu’il était d’autant plus important de trouver du ressourcement par le biais d’activités externes telles que le sport, la musique, etc. » conclut Caroline Trautz. « C’est un équilibre subtil à trouver pour se préserver, lors d’une période de crise comme nous la traversons depuis le début de la pandémie. »